Son album " Cheese " caracole en tête des charts. Même le rappeur américain Kanye West s'est inspiré de son célèbre " Alors on danse " pour son prochain morceau. Confidences du petit prodige sur le tournage de son nouveau clip.
Nous sommes dans une église, rue de Stassart, à Bruxelles. Expliquez-nous le concept de votre clip.
" House'llelujah ", comme le nom de la musique l'indique, c’est ma religion. Il y a des idées qui viennent du réalisateur et d’autres de moi. Là, on tourne des mises en relation entre des icônes très religieuses, en intégrant des éléments de musique. En sachant que je ne veux pas tomber dans le sensationnel ou la caricature.
Vous êtes très croyant ?
Non. J’ai eu une éducation très religieuse, qui m’a donné de bonnes bases. Après, avec le temps, chacun ses convictions. Quand vous allez à l’église et que vous entendez un prêtre dire : " Les voleurs, les dealers, les assassins et les homosexuels doivent avancer pour se faire bénir ", qu’est-ce que les homosexuels viennent faire avec les assassins ? Je n’étais plus trop en phase avec ça. C’est pour ça que je dis que Dieu est un homme. Il est gay dans cette chanson. C’est un couplet qui est plus universel que scandaleux. D’ailleurs, Jacques Brel disait : « Dieu, ce sont les hommes, mais ils ne le savent pas encore. »
Quelle est la chose la plus démente que vous ayez vécue dans cette folie du succès ?
Croyez-le ou non, je n’ai pas eu beaucoup de demandes en mariage. Ni même de filles qui me lancent leur string sur la scène. (Rires.) Cela dit, je n’ai pas un long passé en matière de concerts. Actuellement, je fais surtout des showcases. Les concerts sont prévus pour la fin de l’année.
Des filles se sont-elles déjà faufilées dans votre chambre d’hôtel ?
Ah non... Décidément, je n’ai pas de chance. (Rires.)
Vous êtes sollicité de toutes parts. Difficile dans ces conditions de garder le sens des réalités...
Je suis un garçon qui a bien les pieds sur terre. J’ai toujours le même entourage et cela m’aide beaucoup. Il faut garder ses amis d’origine. Je ne suis pas non plus un flambeur. J’en profite surtout pour faire de beaux voyages. Je tiens ça de ma mère. Le matériel, pas des masses. Vous ne me verrez jamais acheter une grosse bagnole. Une petite voiture, c’est plus qu’assez, surtout pour la ville. Le métro, c’est un peu compliqué aujourd’hui pour moi. Mais je ne suis pas du genre à m’offrir une Porsche. Je préfère largement investir dans une belle maison.
Et votre petite amie, comment vit-elle ça ?
Il est vrai que mon emploi du temps est chargé et forcément compliqué. Actuellement, c’est elle qui en pâtit le plus. Heureusement que nous sommes ensemble depuis plus de deux ans et demi et qu’il y a une réelle confiance mutuelle entre nous. Sinon, ce ne serait pas possible.
Vous n’avez pas peur que le succès nuise à votre relation ?
Bien sûr, il y a une crainte. Surtout que des gens peuvent vous inventer des vies au travers des magazines, des rumeurs qui disent que vous êtes sorti avec une fille dans tel endroit. Bref, tous ces ragots qui accompagnent le succès. Plus vous êtes médiatisé, et plus il y a mythomanie. Nous l’avons vécu un petit peu, mais elle me fait confiance.
Pour vous, une femme est sexy quand elle traverse votre salon dans le plus simple appareil ou en string nœud papillon ?
(Eclat de rire.) Le nœud papillon, ça fait trop « Playboy ». Je préfère qu’elle traverse le salon toute nue. C’est plus naturel.
Retrouvez l’intégralité de l’interview dans Ciné-Télé-Revue du 9 septembre 2010
Propos recueillis par Maxime Quentin
http://www.cinetelerevue.be/fr/stromae--les-filles-ne-me-lancent-pas-encore-leur-string.html?cmp_id=7&news_id=6570