Avant même votre venue à Carcassonne, votre saison estivale était déjà bien chargée, avec une première partie des Black Eyed Peas au stade de France, un concert au Francofolies....

Tourner aussi vite dans autant de festivals, je ne m’y attendais pas. Etant plutôt habitué aux studios, comme beaucoup d’artistes de la nouvelle génération, je ne connaissais pas encore cet aspect.

Je me suis produit dans des clubs, des boîtes de nuit. On y gagne plus d’argent mais ce n’est pas ça qui permet de construire un vrai projet. Les tournées, c’est ce qui me manquait, ce qui me faisait boiter. J’ai désormais l’impression d’avoir comblé ce trou. La scène est essentielle pour devenir un artiste avec un grand A.

Comment définir votre style ?

Je le définis comme de la new chanson. New pour le new beat, un des courants de l’eurodance des années 90. Mes influences vont du rap à la rumba congolaise, ça part un peu dans tous les sens.

Vous êtes Belge et chantez en français. Avec le succès, pensez-vous à vous mettre à l’anglais ?

J’ai appris l’anglais pour les interviews mais ma langue maternelle c’est le français et je ne me vois pas vraiment écrire en anglais, il faut au moins 5 ou 10 ans pour y parvenir. Je pourrais d’ailleurs travailler avec des auteurs anglophones mais mon expérience me prouve qu’il est possible de passer les frontières avec le français. Et je me sens très bien dans cette langue pour le moment.

Etes-vous plutôt exubérant en public ?

Sur scène, je vais pleurer, je vais rire, faire l’abruti. C’est comme un acteur qui déclame son texte, il est important d’apporter cette dimension supplémentaire. Il y aura aussi un univers visuel, avec trois écrans en relief, proche d’un décor théâtral. Je chanterai tout le registre de mon dernier album (Cheese).

Les textes de vos chansons sont plutôt pessimistes...

C’est une façon de se protéger pour le futur. Je préfère m’imaginer le pire pour que le meilleur arrive. Pour ce qui concerne le passé, je suis plus optimiste et préfère retenir les bonnes choses. Je trouve que c’est une manière positive de voir la vie.

Justement, question politique : êtes-vous optimiste ou pessimiste sur la formation d’un gouvernement en Belgique, après plus d’un an d’errances ?

Je préfère me dire qu’il n’y aura rien du tout. Les dernières tentatives de réforme ont échoué, le parti séparatiste gagne des voix. Ca a l’air très compliqué. Il vaut mieux en rire...

source: midi libre

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